Le mercredi 3 juillet 2012, le nouveau gouvernement a été investi de la confiance de la majorité PS-EELV-PRG hier, suite au discours de politique générale du Premier ministre Jean-Marc Ayrault. Ce dernier a tenu son discours de politique générale. Des promesses autrement dit. Beaucoup de belles promesses, inspirées par "l'humanisme" du centre gauche démocratique.

A droite - Le groupe Union pour une Mouvement Populaire (droite et extrême-droite, présidé par Christian Jacob, 196 députés), sans surprise, a refusé la confiance. Le groupe Union des Démocrates et Indépendants (droite et centre-droit, présidé par Jean-Louis Borloo, 29 députés) également.

A gauche - Le groupe Radical, Républicain, Démocrate et Progressiste (centre-gauche - centre-droit, présidé par Roger-Gérard Schartzenberg, 15 députés) a accepté de voter la confiance. Le groupe Socialiste,  Républicain et Citoyen (SRC) (gauche, centre gauche, présidé par Bruno le Roux, 295 députés), qui comprend pour l'essentiel des députés du Parti Socialiste largement acquis à la cause de la majorité présidentielle, a voté avec enthousiasme la confiance au gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Nouveauté au Parlement, les députés d'Europe Ecologie-les Verts ont pu former le groupe écologiste à l'assemblée, centre-gauche écologiste (co-présidé par François de Rugy, 17 député) a voté la confiance, "en toute indépendance", croit-il.

André Chassaigne (PCF), président du groupe Front de Gauche (Groupe de la Gauche Démocrate et Républicaine, 15 députés) a rappelé que la situation actuelle du pays revêtait tous les caractères de "l'urgence sociale et économique". Le pacte budgétaire empêchait toute politique de sauvegarde des services publics, de relance par la hausse des salaires, et condamnait le pays à l'austérité à marche forcée. Il a ainsi vivement critiqué la rigueur: "Vous ne desserrez pas l'étau de la contrainte extérieure. Voilà pourquoi les députés Front de Gauche [10 députés sur 15, les 5 autres étant des députés ultramarins de gauche dont 3 ont voté la confiance] s'abstiendront aujourd'hui sur ce vote de confiance."

Jean-Luc Mélenchon, co-président du Parti de Gauche et leader du Front de Gauche, en délégation pour le groupe du Parlement européen auquel il appartient (Gauche Unitaire Européenne) au Foro de São Paulo à Caracas (Venezuela) a estimé sur son blogue que c'était pour lui "un évènement de très grande signification politique" qui signait "la naissance de l'autre gauche parlementaire".